Au cours de mon périple à Shikoku j'ai eu l'occasion de prendre mon repos nocturne deux fois consécutives dans un hôtel capsule à Takamatsu. Une solution de repos économique et pas désagréable.
En 2011 j'avais expérimenté le concept par simple curiosité à Osaka durant une nuit avant de poursuivre par un hébergement plus habituel pour les voyageurs. Ayant apprécié ce qui m'avait servi de test j'ai renouvelé cela pour pouvoir confirmer mon avis.
Le bâtiment est d'aspect extérieur semblable à n'importe quel autre hôtel à tarif serré, une tour de plusieurs étages avec une réception à l'entrée ou l'on se déchausse dès le tapis d'entrée foulé. Dans ce capsule hôtel, on y accepte que les hommes à qui on met à disposition un casier restreint de type piscine, c'est à dire étriqué pour y faire rentrer un sac de voyage mais parfaitement adapté pour entreposer une mallette et un costume.
Il faut en effet, dans le principe laisser ici ses affaires et revêtir une sorte de pyjama s'apparentant à un haut de yukata et un short avant de monter dans les étages. Tout le monde est donc habillé pareil, l'impression de prison est assez troublante surtout que les rares fenêtres sont obstruées par d'épais rideaux mais cela est assez reposant. Le premier étage sert de zone de relaxation avec des fauteuils et des mangas en libre accès avec la télévision commune et privée et un bar/restaurant.
D'une manière générale, entre ces murs, règne le calme et surtout dans les étages supérieurs ou sont situées les quelques 80 capsules. Ce sont d'énormes structures de plastiques numérotées empilées sur deux étages avec une petite échelle pour monter à celles en hauteur. Il n'y a pas de porte à proprement parlé, juste un petit rideau de paille à faire descendre pour se sentir un peu plus isolé dans son petit renfoncement privé.
A l'intérieur, un fin matelas, un oreiller et une couverture. Intégré dans la structure un poste de radio faisant réveil, une ventilation, de la lumière et une télévision donnant accès notamment à une chaîne de diffusion pornographique, mosaïquée comme l'oblige la contrainte législative japonaise. L'hôtel dispose aussi de zone de capsule un peu plus privative avec seulement deux d'entre elles un peu plus isolées sur le côté et même des chambres-capsules que je n'ai pas vu au dernier étage.
Le service dispose aussi d'un bain public au rez-de-chaussée fournissant serviette et tout le nécessaire à l'homme d'affaire fatigué loin de sa famille et offre gratuitement le petit déjeuner au prix de base de 2600yen (20 euros) la nuit. On y dort plutôt confortablement même si comme lors de ma première expérience dans ce genre d'établissement, l'isolation précaire fait que l'on entend les réveils voisins sonnant à partir de 6h30 ou 7h00.
Définitivement je ne peux que conseiller le passage par ce genre de spécialité japonaise qui vaut le détour à condition de ne pas avoir plus d'un sac de taille moyenne à entreposer. Cela prépare à l'éventualité d'un voyage spatial, la taille de la capsule y faisant irrémédiablement penser au premier coup d'œil, mais ne laisse rien présager de la tranquillité qui se dégage de l'endroit.
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