Festivals en été

Un des évènements les plus agréables à découvrir durant l’été au Japon, ce sont les différents festivals qui ont lieu dans tout le pays à partir de la fin Juillet jusqu’à maintenant fin Août. Véritable élément de culture populaire pour tous les âges, au sein des familles japonaises, c’est un immanquable à ne pas rater quand on est sur place. Malgré cela, j’étais proche de ne pouvoir assister à aucunes de ces festivités pour cause de déménagements réguliers et de météo capricieuse.

Il y a plusieurs types de festivals, matsuri en japonais, qui se déroulent un peu partout. Il y a comme dans ma contrée française, des rassemblements musicaux auxquels je souhaitais assister mais dont je n’ai pas eu l’occasion, mais aussi et de manière plus intéressante culturellement parlant, des célébrations de danse ou de grands spectacles de feu d’artifice. Loin des défilés plus ou moins religieux où l’on porte une structure symbolique jusqu’à l’autel d’un temple comme j’ai pu apercevoir à Niigata, les spectacles estivaux sont plus festifs avec comme simple but apparent le divertissement dans la joie et la bonne humeur.

La première surprise commence lorsqu’il faut se rendre à l’endroit désigné pour pouvoir admirer la fête. Ayant lieu le long d’une rivière dans le cas des feux d’artifices ou sur quelques avenues quelconques pour d’autres spectacles, il faut emprunter les transports en commun qui permettent d’accéder au point de rendez-vous repéré qui se retrouve pris d’assaut par la foule venus de tous les alentours. Les horaires, lieu, gares d’accès ne sont pas les seuls éléments communiqués sur les sites, il y a également le nombre de spectateurs attendus et une quantification du contenu à voir. Dans le cas des feux d’artifices, je sélectionne les plus important afin d’en avoir plein les yeux ; autrement dit ceux des grandes villes. En terme chiffré cela correspond en général à 1 heure, 5000 tirs avec pas moins de 500.000 personnes attendues… C’est important mais on reste loin des plus prestigieux évènements dans la baie de la capitale avec presque 2 heures de show, 14000 pétards, 1 million de personnes, agoraphobes s’abstenir.

Malgré l’affluence qui nécessite d’arriver au moins 1 heure avant si l’on souhaite profiter confortablement de la soirée, en sélectionnant un endroit approprié avec une vue convenable tout en ayant pris soin d’acheter quelques boissons et encas au passage ; la bonne ambiance est là. Cela vaut le déplacement non seulement pour le spectacle en lui-même mais aussi pour son ambiance. Voir les familles et amis, jeunes ou moins jeunes se réunir dans l’allégresse, ravis de ce que la saison peut offrir au point de participer au charme en portant le yukata, kimono léger. Loin d’être pratique parmi la foule, surtout pour les filles qui ne peuvent se déplacer que très lentement, près d’un japonais sur quatre revêt cet habit avec plaisir.

L’enthousiasme se ressent également durant le show en entendant les cris d’étonnement à chaque explosion un peu différente. Surtout lorsque les pétards représentent au milieu du ciel des smileys, des cœurs ou des visages stylisés d’animaux. Les « sugoi », « kirei » et « kawaii » remplacent nos traditionnels « wahou » ou « oh la belle bleue ». Avec en point d’orgue un final illuminant tout le ciel. Malgré l’habitude, la durée importante et le nombre de feux d’artifice se déroulant chaque année, les japonais comme tous peuples de cette planète a la drôle d’habitude de filmer le ciel avec leur téléphone.

L’autre type d’évènement auquel j’ai assisté récemment est un défilé de danses traditionnelles d’été. Il y en a plusieurs avec la célèbre danse de Bon, Bon-odori, mais cette fois c’était de l’Awa-odori. Quelles différences y-a-t-il entre elles, je ne sais pas mais c’est charmant à voir. J’ai ainsi observé plusieurs groupes défiler, constitués des charmantes danseuses en kimono et au chapeau si spécifique, de danseurs plus libres de leurs mouvements parfois portant une lanterne et qui crient un refrain, puis des musiciens tambours et cymbales qui rythment un son répétitif mais entrainant y compris parmi la foule.

La danse se fait mains en l’air en avançant alternativement côté droit puis gauche, le tout genoux pliés et sur la pointe des pieds. Difficile à expliquer par écrit, mais peut-être aurez-vous l’occasion de voir cela en vrai sur place en été ou bien comme j’ai pu le découvrir sur des abribus « JC Decaux », lors d’une représentation spéciale qui semble avoir lieu en Mai 2015 à Paris : http://awaodoriparis.com. Allez-y !