30 avr. 2014

Nihongo daijōbu ?

Ce n’est une surprise pour personne, au Japon, on parle le japonais. Mystérieuse s’il en est, cette langue présente quelques spécificités qu’il est intéressant d’étudier pour comprendre la culture locale, se débrouiller un peu tous les jours, interagir avec la population et pouvoir comprendre plus en détail ce qui m’entoure.

La langue japonaise écrite est constituée de 3 types d’écritures que sont les hiraganas, les katakanas et les kanjis. Ces derniers importés de l’écriture chinoise sont des idéogrammes qui ressemblent à de petits dessins et sont les éléments les plus complexes. Ils véhiculent une idée principale que l’on peut associer à d’autres pour symboliser un ensemble plus spécifique. C'est avec les kanjis que l'on pratique la calligraphie.

Les hiraganas, sont les signes de base du japonais et représentent chacun une syllabe. Au nombre de 47 avec quelques dérivés supplémentaires, ce sont tous les sons qui existent dans l’ensemble du langage. Simples à retenir, ils permettent de reconnaître facilement le japonais d’autres langues au son produits, comme dans les textes. Ce sont aussi eux qui forment les différences temporelles et variations idéologiques des verbes, ainsi que les mots de liaison ou de coordination des phrases.
Les katakanas sont l’exact pendant des hiraganas, avec les mêmes sons dont la graphie diffère et sont utilisés pour écrire les mots d’origine étrangère. Le tout dans la phonétique disponible dans ce syllabaire ! Cela change parfois énormément de l’original.
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Parler le japonais n’est pas une chose très complexe car dans un premier temps, le prononcer est simple pour un français dont l’étendue des sons est autrement plus large que nécessaire. Outre le vocabulaire qui n’a évidemment strictement rien à voir, la structure des phrases est différente. Fini le traditionnel Sujet-Verbe-Complément, il faut repenser la phrase différemment pour pouvoir s’exprimer et donc réfléchir un peu avant d’ouvrir la bouche. Il est donc parfois complexe de maîtriser une phrase d’un niveau avancé en mélangeant les formes existantes.
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Comme l’une des informations principales de la phrase vient à la fin, le japonais permet de jouer sur le suspens en composant une pensée petit à petit avant d’en révéler tout le sens précis dans un final mettant en émoi l’assistance. C’est très utilisé en télé notamment, mais cela trouve une issue aussi dans le langage courant.
En effet, un japonais qui écoute une autre personne parler va ponctuer ses phrases en marmonnant de plus ou moins légers sons pour montrer son approbation, son étonnement, son ressenti par des éléments du genre : "hmmm", "ahhh", "je vois", "c’est pas vrai ?". C’est parfois déstabilisant face à soi, étonnant quand on regarde des Japonais discuter, et très artificiel ou sur-joué de devoir le faire à son tour en écoutant quelqu’un.

Une autre particularité et d’avoir dans la le langage des phrases-types adaptées à la vie de tous les jours. Il y en a dans d’autres langues mais le japonais en recèle pour pouvoir faire face sans problèmes à différentes situations. Pour refuser poliment une demande, pour offrir avec humilité un présent, pour recevoir un aliment avant de le manger, pour interpeller quelqu’un, pour indiquer qu’on vient de rentrer à la maison et en échange pour souhaiter un bon retour… Des japonais friands de ces éléments qui permettent de toujours réagir correctement, m’ont souvent demandé comment dire telle ou telle phrase-type utile sans en avoir immédiatement une traduction aussi universelle qu’ils en font usage.

Et l'alphabet, alors ? On en voit régulièrement un peu partout pour écrire un ou deux mots en anglais, voire des phrases complètes en français pleines de fautes, mais cela ne fait office que d'informations secondaires et parfois même accessoires si ce n'est illustrative. Écrire un mot en alphabet donne pour les japonais une impression classe et moderne. C'est pour cela que ce sont les magasins qui en usent le plus, ailleurs c'est beaucoup plus rare. Et comme la prononciation de ces combinaisons de lettres posera problème, si le mot est nécessaire, il sera sous-titré avec des katakanas.

Mais, la principale difficulté de tout cela reste (pour les non-chinois/taïwanais) les kanjis qui sont plusieurs milliers mais je m’occuperai leur cas plus tard.

2 commentaires:

cecile a dit…

coucou frero
est oui la langue japonaise et encore plus son écriture est une enigne pour nous. mais je sais que toi tu maitrises, allez bises.

fulo a dit…

J’essaie, j’essaie. Mais je ne suis pas au bout encore.
Et j'ai gardé l’explication des kanjis pour plus tard, si je réussi à percer leurs mystères.