La préfecture de Wakayama se trouve au Sud de celle d’Osaka, elle borde toute la côte sud et ouest et s’étend sur la majeure partie de la péninsule de Kii, excroissance de la zone sud du Kansai sur l’île principale du Japon. L’intérieur des terres appelé la campagne, par opposition aux zones de villes ressemble plutôt à de la montagne. Pas de champs ou d’agriculteurs, juste des montagnes vallonnées remplies de forêts. Mais, la côte regorge de villes et villages qui côtoient la mer comme à Shirahama et sa plage de sable blanc.
Quoi de meilleur pour passer un jour férié de la fameuse Golden Week ? Cette période du début mai où se concentrent 4 jours fériés autour d’un week-end est bien venue, alors autant en profiter pour voyager un peu malgré la potentielle affluence.
Le trajet en bus fut longuet entre voies rapides, tunnels et axes encombrés à quelques kilomètres de l’arrêt final. Effectivement, c’est bien férié, et malgré le souci de ponctualité japonaise, on arrive avec plus d’une heure de retard. De plus côte, plage, zone touristico-balnéaire, ça fait rêver mais en fait il pleut et ce quasiment toute la journée sur place.
Bardé d’un sur-vêtement pluie blanc semi-transparent, version asiatique du K-way, tout à fait seyant, je vais tout de même passer de lieux en lieux pour immortaliser les points importants à voir dans le coin. A commencer par Sandanbeki (三段壁) qui est une zone de falaise abrupte façon Etretat qui a la particularité de posséder un grotte au niveau de l’eau. Accessible depuis le sommet uniquement, on y descend par un ascenseur avant d’atteindre les cavités de la roche et de voir les vagues s’échouer dans les recoins creusés de la pierre. On arpente les quelques couloirs humides au sein de la montagne avec quelques éléments historiques de pêcheurs locaux.
Un peu plus loin, on peut s’aventurer un peu sur les rochers de la falaise à quelques mètres du vide, véritable champs de bataille rocailleux et tenter d’observer l’horizon brumeux en ce jour de mauvais temps.
Les phénomènes naturels de roche face aux effets de la mer sont également observables à Senjo-jiki (千畳敷), un espace ou le temps et l’aller-retour incessant de l’eau a créé des reliefs dans la pierre et adouci ses formes. Cela crée un paysage unique sur lequel les gens viennent inscrire leur nom depuis des années. Différents niveaux ont été sculptés, de multiples couleurs apparaissent ainsi que quelques créatures marines piégées dans les trous d’eau. Splendide mais attention aux parois recouvertes de mousse ou d’algue noires très glissantes.
A toute zone touristique japonaise, sa spécialité culinaire. Dans la préfecture de Wakayama, il y a notamment les clémentine/orange appelées mikan, ou les prunes. Au japon on les mange généralement salées, c’est très acide en bouche. Mais on trouve différent plats assaisonnées avec un goût de prune pour le riz ou les nouilles qui se colorent roses, et des friandises comme des cacahuètes recouvertes d’une coque de prune. En plat il y le Shirasu, qui est un ensemble de centaines de minuscules poissons blancs invisibles au premier regard, que l’on peut accompagner sur du riz.
Enfin Shirahama, c’est la plage de sable blanc (d’où son nom) importé des côtes australiennes. Un jour de pluie intempestif, c’est beaucoup moins intéressant et jouissif, je ne vous le cache pas, mais cela valait le déplacement pour apercevoir également au large le récif en forme d’arche nommé Engetsu-to (円月島). Derniers éléments notables à Shirahama, ce sont les sources chaudes présentes naturellement dans divers endroits du pays, ici il y a de petits bassins en libre accès le long de la route pour se baigner les pieds.
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