Réseau salé

Pour se déplacer au Japon, il y a plusieurs méthodes, mais celle privilégiée la plupart du temps est le réseau ferroviaire qui est très développé dans toutes les villes. Il faut savoir que ce réseau comprend à la fois les métros qui desservent comme à leur habitude les zones centrales des villes et se prolongent jusqu’à l’extérieur pour relier la proche banlieue à l’activité et aux sorties de chacun ; mais auxquels se mélangent les trains qui s’apparentent étrangement aux premiers dans certains cas mais qui opèrent la liaison de villes en villes.

Ce qui les différencie est parfois leur apparence à l’intérieur des rames mais pas toujours, puis surtout sur le fait que la compagnie qui en est en charge est différente. La perception de ce changement est quelquefois ténue mais ce qui vous le fait remarquer, c’est votre porte-monnaie.

Voici une carte du réseau ferré de Osaka, où je suis :

En gros traits colorés, ce sont les lignes de métros, en bleu ciel les lignes dites des "compagnies privées" que sont les trains ou des lignes spéciales.

Côté rassurant, ce n’est pas très compliqué de voyager via le métro au Japon. Chaque ligne à une couleur, une lettre, initiale de son nom, sous-titré en alphabet, et chaque station possède un numéro car son appellation, pourtant souvent sous-titré aussi, peut être difficile à retenir pour un néophyte en Japonais. Au final votre station possède un code, exemple T33 pour rentrer à mon logement, station n°33 de la ligne Tanimachi, nommée Kire-Uriwari.

Lorsque vous allez prendre le métro, une fois entré dans la station souvent via des escaliers ou ascenseur pour descendre au sous-sol d’un bâtiment ou d’une zone commerciale, vous arrivez devant des petits portiques à hauteur de la taille non fermés que l’on passe soit avec un ticket acheté à la machine, soit avec un passe crédité en argent. Les portiques peuvent servir dans les deux sens, entrée-sortie. L’emplacement de position des portes est indiqué au sol avec le numéro de voiture. Vous suivrez alors les indications de votre sens de déplacement qu’il sera facile de confirmer en vérifiant chaque numéro de station pour savoir si l’on voyage dans le bons sens ou non.

A savoir également que quasiment toutes les annonces sont faites en japonais et en anglais, les textes apparaissent en japonais puis en anglais, chaque station principale possède sa petite musique spécifique de quelques notes, que des zones pour personnes handicapées sont présentes, et plus étonnant que des wagons sont réservés aux femmes à certaines heures d’affluence pour éviter de gênants collés-serrés.

J’en reviens aux multiples compagnies, que ce soit la compagnie de métro de la ville, les lignes de trains JR, ou les lignes privées, on pourrait penser que cette concurrence favorise des prix raisonnables pour le voyageur, mais que nenni. C’est cher car sur une même ligne, le prix varie suivant le nombre de stations que vous parcourez. Ici à Osaka, c’est 180 yens minimum (1.30 euros) pour aller dans les 1-2 stations suivantes, puis ça augmente, 230 yens (1.60 euros) pour 4-5 stations… jusqu’à 340 yens, aller-simple (2.50 euros) pour gagner le centre-ville depuis l’extérieur.

Pour peu que l’endroit où vous vous rendiez soit une station d’une compagnie différente de votre point de départ, vous serez obligé d’aller jusqu’à une station de correspondance avec votre premier ticket et de dépenser un autre titre de transport pour pouvoir utiliser cette autre compagnie. Ça chiffre vite à la fin de la journée et on peut admettre que c’est abusif d’autant plus qu’il faut marcher de longues distances en souterrain ou pour arriver à destination, les stations étant plutôt éloignées les unes des autres.