Tokyo en tant que grande mégalopole s’organise aussi à sa périphérie et s’étend de chaque côté pour créer une immense communauté urbaine. A l’Ouest, on trouve la préfecture de Chiba comprenant toute la péninsule de Boso créant ainsi la baie de Tokyo.
De très nombreux voyageurs au Japon passent par Chiba sans le savoir, car c’est dans cette partie du pays que se situe l’aéroport international de Narita, lieu le plus emblématique de ce la région. Plus proche du centre-ville de la capitale, à quelques kilomètres de la grande gare de Tokyo on trouve aussi les deux parcs Disneyland nationaux en bordure de mer. Qu’y a-t-il de plus à voir dans cette zone du pays ? J’y ai fait une sortie afin d’explorer quelques lieux méconnus.
En ce mois Janvier encore frais en termes de températures, le tourisme n’étant idéal pour arpenter les recoins insolites et ruraux de la péninsule, je me suis rendu dans la ville de Chiba. Après environ 1 heure de train pour 30 kilomètres de trajet au milieu des zones et quartiers résidentiels surpeuplés de la banlieue Tokyoïte, j’arrive au cœur de la cité.
Suite à des recherches diverses et variées sur les centres d’intérêt potentiels qui se sont révélées infructueuses, je décide simplement comme à mon habitude d’arpenter les rues afin de capter simplement quelques impressions et images tout en profitant des surprises que je pourrais croiser. Je découvre ainsi le monorail le plus long du monde avec ses 8 km, suspendu en l’air qui parcourt les avenues du haut de ses immenses pylônes de béton. Je l’aperçois le long d’un parc municipal doté aussi d'un joli temple qui semble récent.
Je continue mon périple de découverte en me rendant vers le sud de la ville en direction de la mer, une grande tour me servant de point de repère. J’arrive sur un parc où en ce joli dimanche ensoleillé, les banlieusards japonais viennent profiter du beau temps et changer de rythme. Activités sportives pour se divertir, jeux avec les enfants, pique-nique et promenade du fidèle compagnon familial, le chien. Un luxe apparemment assez populaire que peuvent se permettre les habitants plus excentrés des grandes villes. J’ai même pu observer quelques participants d’une compétition de dressage lors des prestations centrées autour du lancer de frisbees.
Enfin j’arrive au point qui m’intéressait, la zone donnant sur la baie. A mi-chemin entre la plage et le port, le paysage ne fait pas rêver avec ses usines situées à l’horizon, les bâtiments d’activité, leurs tours et entrepôts. Si l’on arrive à oublier cet horizon visuel industriel peu flatteur, c’est plutôt agréable d’être au calme, au bord de l’eau.
Heureusement toute la côté de la baie ne ressemble pas à cette plage miniature dont la baignade est peut-être même interdite, il y a aussi pire avec des ports industriels où défilent des bateaux et des espaces de loisirs. C’est pourquoi je longe la côté sur plusieurs kilomètres pour découvrir cela. Je passe tout d’abord le long de lotissements constitués de dizaines de barres d’immeubles qui n’ont rien à envié aux HLM français. Un dédale de construction toute plus semblables les unes que les autres simplement numérotées pour les différencier, la priorité étant d’avoir un grand nombre de logement pour abriter des milliers de familles. Peu engageant à première vue, la proximité de la mer peut être un point attractif.
En effet, un peu plus loin le bord de mer est prêt à accueillir les activités nautiques. Les planches à voile étaient de sortie ce jour-là ainsi que les ramasseurs de crustacés profitant des bienfaits de l’air du large. Le jogging et la balade en vélo était bien évidemment à l’honneur sur la promenade le long de la baie jusqu’à emmène jusqu’au Makuhari Messe, grand parc d’exposition théâtre de rassemblement de conventions publiques.
Ma journée se termine par une halte dans la ville de Funabashi. Simple ville de banlieue, elle s’est faite un nom à travers sa mascotte appelée "Funassyi" en forme de poire, spécialité de la ville. Créée par un habitant elle s’est imposée comme l’un des personnages-mascottes les plus populaires à travers tout le pays pour son design… au graphisme douteux et son attitude sur scène complètement déjantée en comparaison de ses alter-ego symboles d’autres villes ou régions. Derrière cette promotion touristique désormais populaire, je n’ai rien trouvé dans la ville qui soit particulièrement notable. Je me demande encore pourquoi tout cette envie de promotion touristique si l’on a rien à offrir d’intéressants aux visiteurs qui se donnent la peine de venir.
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