6 févr. 2015

Sensations fortes au FujiQ

A plusieurs reprises j’ai entendu parler du Fuji Q Highland, un parc d’attractions regroupant plusieurs manèges spécialisés sur les sensations fortes. Ceci au pied du volcan sacré en profitant de l’air pur et de la vue. C’est ainsi que je suis parti juger par moi-même, en tant qu’amateur d’expériences secouantes, si la réputation de donneur de grands frissons n’était pas usurpée.

Après l’achat d’un pack à 6700 yens (50 euros) comprenant transport en bus plus « free pass » donnant un accès illimité aux manèges, je suis allé vérifier la qualité de l’expérience. A seulement 1h40 de Tokyo, un lundi matin, j’approche de l’entrée dudit lieu. En ces temps frais avec encore de nombreux amas de neige, l’ensemble des voyageurs est venu pour s’amuser au parc. Les ballades aux abords du mont Fuji et de ces lacs sont moins en vogue en cette saison. Après quelques minutes d’attente au milieu d’une foule plutôt contenue constituée principalement par la jeunesse nationale, il est temps de passer les portes d’entrée.

IMG_6243 IMG_6262

C’est avec grandes foulées déterminées que les groupes de visiteurs impatients se précipitent vers le manège qui leur a tapé dans l’œil afin d’entrer illico presto dans le vif du sujet. Je découvre un peu les lieux, le parc étant moins étendu qu’un Disneyland, il est plus aisé de s’y repérer, je me dirige donc vers le fond pour ce qui me semble une expérience particulièrement innovante, l’une des 4 attractions à grosses sensation du parc. Ici, un roller-coaster intitulé « Eejanaika » avec vrilles et loopings mais dont les sièges répartis sur les côtés du rail pivotent indépendamment sur leur propre axe de rotation. Le qualificatif employé est de manège à 4 dimensions.
Mais sur le chemin, des gens me précédant rebroussent chemin. Ainsi, je le constate par moi-même devant la zone d’accès, 2 personnes tiennent les visiteurs à l’écart… L’attraction est sans doute encore en préparation en vue de son fonctionnement ultérieur. Je reviens donc sur mes pas vers des montagnes russes plus basiques nommées « Fujiyama » mais comme il m’avait semblé lors de mon premier passage, il est également fermé pour une raison beaucoup plus inquiétante, la présence de vent fort qui entrave la bonne sécurité. Cela débute plutôt mal car il est vrai que le temps de ces derniers jours est plutôt venteux. Si c’était le cas pour tous ?

IMG_6270 IMG_6295

Non loin de là « Tondemina » (vidéo), une toupie géante qui se balance le long d’un bras effectuant un mouvement de balancier semble accueillir ses premiers visiteurs de la journée, cela sera parfait pour s’échauffer. Un casier pour stocker ses affaires et tout objets pouvant se détacher : chapeau, lunettes, écharpes, montres, téléphones, etc… est disponible pour chaque attraction avant de monter à bord. Assez similaire à ce que l’on peut trouver en fête foraine en France, je ne suis pas perturbé outre mesure par les sensations.

IMG_6273

Etape suivante en direction de la file d’attente qui commence à se former sur les quelques attractions ouvertes. J’opte pour « Dodonpa » qui affiche plus d’1 heure 30 de patience nécessaire. Je n’ai pas le choix et je m’y engage heureusement sous un soleil légèrement chaleureux, ce qui sera moins le cas dans les couloirs type hangar du reste de la file. « Dodonpa » c’est un wagonnet au profil supersonique afin d’atteindre une vitesse conséquente de 172Km/h. Impressionnant d’autant plus que cela se produit dès le départ en environ 1.8 seconde ! (vidéo) J’avoue que cela provoque quelque chose d’un peu plus trépidant avec en bonus une belle montée-descente abrupte durant le parcours. J’enchaine ensuite avec un « PaniClock » pour effectuer quelques 360° en boucle la tête en bas, en avant puis en arrière.

IMG_6283 IMG_6292 IMG_6298

Pendant ce temps, la mise en marche de « Eejainaika » ne m’a pas échappé et je compte bien m’y essayer malgré les 2 heures d’attente requise. Cela est particulièrement long et casse le rythme de la journée, mais cela redonne un coup de stress bénéfique à l’expérience quelques minutes avant d’embarquer. Ce manège installé en 2006 détenait à cette époque le record mondial de rotations effectuées dans une attraction avec 14 mouvements. Un vrai rôle de pantin dans mixeur (vidéo). Après avoir retiré ses chaussures pour éviter de les perdre dans un mouvement brusque et s’être solidement harnaché, c’est le début de l’aventure, les pieds dans le froid. Cela commence par l’ascension qui s’effectue par l’arrière afin d’avoir la surprise des différents changements de directions qui s’enchainent à une vitesse folle, du moins c’est ce dont je me souviens à peu près car cela a tellement tourné que mes souvenirs sont encore mélangés mais les frissons étaient assurément bien présents. La preuve étant que je me suis tenu aux armatures une bonne partie du trajet, chose inhabituelle pour moi.

IMG_6302 IMG_6296
IMG_6308 IMG_6310

Tous ces frissons n’ont pas raison de mon estomac solide et bien qu’il n’y ait que peu de point de restauration, je m’offre une crêpe avec de la crème fouettée, même pas peur. Cela sera nécessaire pour occuper à nouveau les 2 heures de queue d’une autre attraction très en vue « Takabisha ». Cela s’apparente à un grand huit relativement banal avec vrilles et loopings à bonne vitesse assis dans un wagonnet de 8 personnes. Mais c’est sans compter sur une étape essentielle du parcours. Après un démarrage dans le noir total digne de rivaliser avec Space Mountain - Paris et une succession de figures bien plaisantes, arrive une montée raide qui laisse place sur l’autre versant à une descente vertigineuse. Pas tant en termes de hauteur ni vitesse mais d’angle. Visible de tout le parc, ce record mondial encore en vigueur avec 121°, c’est-à-dire plus abrupte que la verticale, le wagonnet revient sur ses pas comme s’il allait se retourner par l’avant pour repartir de plus belle vers d’autres vrilles et loopings (vidéo). Une expérience à vivre pour voir le véhicule se pencher au-dessus du vide à un rythme très lent avant de soudainement lâcher prise pour donner l’élan nécessaire à la suite du trajet.

IMG_6319
IMG_6338 IMG_6326 IMG_6337

Au total malgré un jour plutôt calme mais près de 6 heures de file d’attente, la visite touche à son terme. La quatrième grosse sensation « Fujiyama » est restée arrêtée pour cause de vent tout au long de la journée. Pas de déception majeure car cela reste de simples montagnes russes proposant montées et descentes à vive allure. Je finirai donc par un ultime moment de détente en lâchant 1000 yens (7,5 euros) pour profiter de la location de patins et du large espace de glace au milieu du parc.

IMG_6345 IMG_6353

Le soleil descend dans le ciel pour une dernière photo du mont Fuji en période hivernal avant de repartir la tête remplie de souvenirs sensationnels.

IMG_6332

2 commentaires:

cecile a dit…

ils sont fou ses japonais!!!! et toi avec...bravo a ton mérite et a ton estomac bien accroché...après la crêpe a la crème.
car même en vidéo la montée vers le ciel et puis la descente est impressionnante.
bises et essaye de rester en 1 seul morceaux jusqu’à ton voyage de retour... ??? bises
ta sœurette (moins téméraire)

fulo a dit…

Manger entre 2 attractions n'est pas très problématique surtout avec les presque 2 heures d'attente avant de monter à chaque fois, pour digérer.
Cela m'étonnera toujours de voir les japonais un peu peureux qui semblent faibles et fragiles mais qui vont s'aventurer sur des expériences complètement folles. Mais ils ont confiance car ils sont chez eux et donc savent que cela a été créé par d'autres japonais.
J'essaierai de rester fort pour ma prochaine destination prévue : la montagne.