Nouvelle région équivaut à de nouvelles découvertes. J’ai quitté la zone des grandes villes située sur la côte Sud de l’ile principale Honshu, pour découvrir le Nord du pays. Sur la côte Nord-Ouest, se trouve la préfecture de Niigata avec la ville du même nom qui fait face à la mer du Japon. De l’autre côté, il y a la Corée du Nord et l'extrémité de la Russie, mais a quelques kilomètres seulement de la cote, il y a l'île Sado.
Quand on la situe sur une carte du Japon, elle a l’air petite et proche. Quand on est dans la ville de Niigata, on aperçoit ses montagnes distinctement a l’horizon, lui donnant une certaine importance en terme de taille. Quand on y va, on se rend compte qu'elle n'est pas petite et qu'en plus, elle est relativement loin ! Un bateau, c'est vraiment lent pour faire les quelques 50km qui la sépare du port.
Sans vraiment trop savoir ce que j’allais y faire, dans le cadre d'une excursion pour la journée, j’attendais un jour où le temps serait clément. L'alerte au typhon Neoguri survenant lors de mon arrivée dans la région m'a fait patienter jusqu'à ce samedi ensoleillé. Pour information, c'est ce jour même qu'il était censé être à proximité, sa vigueur ayant diminué avec sa progression, il n'a fait des ravages que dans le Sud du pays.
Je suis donc parti pour effectuer les 2h30 nécessaires à la traversée à bord d'un car-ferry pouvant faire embarquer passagers et véhicules. Motivé en vue de profiter de la journée au maximum malgré les horaires mal programmés par la compagnie, j’ai décidé de me lever à 4h30 du matin, pour prendre le départ de 6h et ainsi arriver sur place à 8h30 (le suivant arrivant à 12h00). Le prix plancher pour se rendre sur l'île est de 2510 yens l'aller (environ 20€), à ce prix-là c'est de la seconde classe (limite troisième). Pas de siège attribué, il y a de grandes salles avec moquette au sol pour s'asseoir, s'allonger ou même dormir. Il existe en 1ere classe, des fauteuils ou des cabines à louer. Il y a en fait aussi des navires appelés "jetfoil" qui peuvent effectuer la traversée en 1h seulement, en s'élevant de la surface de la mer de quelques mètres, moyennant un tarif a plus de 6000 yens plus que dissuasif malgré l'expérience...
Le voyage ne fut pas désagréable, je craignais en effet que le bateau tangue avec le fait d'être allongé provoquant nausée et malaise. Pas de souci à ce niveau, de quoi profiter de l'air frais du large et du paysage naturel du relief japonais et des oiseaux maritimes accompagnant le navire. Il paraît même que l'on peut voir des dauphins... je n'ai aperçu que des poissons volants sur quelques mètres.
L'île en elle-même se compose en deux parties montagneuses avec une vallée au milieu. Pas de voie ferrée, c'est la randonnée, le vélo ou la voiture de location. Pour moi, ce sera le bus. Cela permet de voir un peu de paysage pendant le temps nécessaire 1h à 1h30 pour rejoindre les différents points d'intérêts situés bien évidemment aux quatre coins de l'îlot. Il y a bien quelques rochers à voir perdus aux pointes terrestres, mais cela est trop lointain pour les quelques heures je j'ai passé là-bas.
J'ai donc décidé d'aller voir ce qui s'apparentaient à des villes pour y effectuer un peu de tourisme, mais à ma grande surprise, il n'y avait quasiment rien de passionnant à voir. Une ancienne mine d'extraction d'or qui a servi à récupérer un peu d'économie nationale pendant le conflit de la seconde guerre mondiale face aux USA. Quelques temples anecdotiques parmi les dizaines de milliers du pays.
Quant aux plages, endroits qui me semblaient valoir le coup d'oeil, celles que j'ai longé étaient littéralement comme abandonnées avec parfois d'importantes vagues et courants. Et comme de nombreux endroits de l'archipel, minées par d'immenses structures de bétons entreposées les unes sur les autres, afin de briser les vagues issues des potentiels tsunamis.
En conclusion, j'ai été assez étonné par cet endroit, mais pas forcément de manière très positive. Relativement vide d'activité, j'ai erré de lieux en lieux arpentant en solitaire axes routiers, villages quasi-inhabités et bords de mer, récoltant des coups de soleil, sous les regards vraisemblablement stupéfaits des locaux voyant un occidental perdu à des centaines de kilomètres des zones urbaines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire