25 févr. 2014

Au revoir Paris

J’ai rendu les clefs de mon petit chez moi pour revenir habiter et déposer mes affaires chez mes parents. Et j’habitais à côté de Paris, mes parents non. J’ai donc dû faire mes petits cartons, tout ranger pour rentrer, c’est un sentiment bizarre de quitter un endroit où on se sent chez soi, où l’on a ses habitudes. J’avais le sentiment d’être un peu parisien, en tout cas clairement habitant de la région Ile-de-France.

Paris, c’est un peu « je t’aime – moi non plus », une ville que l’on aime détester et que l’on déteste aimer. Le quotidien y est souvent déplaisant, la population pas très sympathique, l’univers gris et sale. Un lieu facile à critiquer tellement il est rempli de défauts peu plaisant à voir et à subir durant les trajets quotidiens.

Il y a quelques années je rêvais d’y être à temps plein et ce fut le cas. Puis la lassitude et le dégoût de cette ville est venu jusqu’à moi et je me disais, vivement que je quitte ce lugubre endroit. Enfin, approche l’heure où l’on se prépare réellement à partir. C’est à ce moment-là que la beauté de la capitale se dévoile au grand jour.

Paris est unique. J’en profite pour arpenter des quartiers que je ne fréquentaient pas, visiter des monuments dont je passais devant sans les voir, je m’attarde sur ses constructions et ses détails. Il y a des moments où l’on se dit que c’est bien réalisé, que le cadre visuel est en fin de compte de qualité et que dans quelques semaines je ne pourrais plus les admirer. J’en viens ainsi à avoir de la complaisance pour cette ville qui redevient plaisir et joie.

Quand je pensais à cet article, il y a plusieurs semaines, je m’imaginais dire que je suis bien content de quitter cette capitale grise et dangereuse, son métro bruyant et sale, ses trottoirs étriqués et inadaptés, ses façades vieillottes et ostentatoires, mais en fait je ne peux la quitter sans un certain regret de ne plus l’avoir autour de moi.

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