Ma vision du Japon

« Au Japon ? Ah oui, vraiment ! Je ne connais pas mais ça doit être sympa. » Oui c’est sympa, c’est le seul truc que je peux répondre rapidement dans une conversation mais je vais même vous dire à quel point je trouve ça sympa.
Il faut savoir que tout est mélangé dans ma tête pour tenter de décrire et retranscrire correctement ce que j’apprécie réellement dans ce pays, mais aussi dans sa culture, sa société et dans les personnes qui y sont originaires.

De prime abord, évoquons et évacuons tout de suite, la pop culture japonaise qui est l’un de ses vecteurs de communication pour s’étendre aux yeux du monde et qui fonctionne en ayant touché par le passé une génération qui a maintenant un âge moyen, c’est-à-dire entre 20 et 40 ans. Je parle évidemment du manga - personnellement je n’en suis pas fan -, des animes (dessins animés), des jeux vidéo - là c’est toute mon enfance et adolescence et mes études -, de la musique – aux styles bien particuliers – et des dramas (séries TV). Ces éléments peuvent paraitre bien loin du réel d’une société mais ce n’est pas vrai, il en ressort des éléments spécifiques qui caractérisent réellement la société et sa manière d’être. Toujours est-il que ces particularités mettent en avant un savoir-faire inimitable à mon goût dans les scénarios abordés, les styles visuels recréés et les personnages que l’on y découvre. En découle un attachement personnel à des licences où il n’y a qu’au Japon qu’on les retrouve un peu partout et où leur place n’est pas que dans des univers cloisonnés des chambres d’enfants.

La société en elle-même foisonne de cette folie visuelle et commerciale à tous les niveaux. Il y a peu de séparation distincte entre le divertissement et le sérieux. Ils se mélangent souvent peu harmonieusement aux yeux de sociétés occidentales qui se prennent justement trop au sérieux en oubliant de fait l’aspect ludique au risque de perte de crédibilité collective ou de honte personnelle jugeant que la vie doit être très réfléchie, droite et justifiée. Mais quel plaisir que d’avoir les yeux qui brillent au milieu des couleurs criardes et sons nasillards que peut provoquer la capitale nippone en son cœur.

Il y a également ce qui a fait le Japon avant toute cette industrie de l’image. Toute cette tradition ancienne qui existe bel et bien encore de nos jours, léguée du passé favorisée par des périodes de repli total du pays qui n’a ouvert son influence à l’international de manière forcée que très tardivement. Ainsi une population soudée autour d’évènements culturels propres et qui n’ont souvent rien en commun avec le reste du monde et qui est partagé par les jeunes et les moins jeunes sans dissension apparente. Ces cérémonies et cultures tout au long de la vie et de l’année constituent cet esprit japonais unique qui fait remarquer à chaque voyageur que ce n’est pas une carte postale remise au goût du jour pour le tourisme, c’est présent à chaque instant.

Cela influence fondamentalement les gens qui effleurent du doigt les spécificités locales que ce soit par l’observation approfondie, la langue, les arts ou la façon de vivre de ces japonais que l’on a envie de comprendre de plus en plus. Bien que le reste de la vie d’un étranger qui n’a pas été forgé par ces enseignements ne soit peut-être pas suffisante pour intégrer tous les fondamentaux de la compréhension et de la dualité de cet unique pays, j’ai été attiré jusqu’à un point potentiellement de non-retour.