Le Japon, une terre hostile !

Le Japon est un pays inhabituel pour nous autres européens, étrange culturellement parlant et surtout très éloigné géographiquement. Situé de l’autre côté du globe terrestre par rapport à la France, c’est un archipel constitué de 4 principales îles au large de l’extrême orient, et de milliers d’îlots minuscules et inhabités pour la plupart face à l’océan pacifique. Le centre des terres du Japon et donc des 4 îles principales, nommées respectivement du Nord au Sud : Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu ; est rempli de montagnes et surtout de volcans actifs pour certains.

Ainsi, le bien-nommé Mont Fuji, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité en 2013 comme « lieu sacré et source d'inspiration artistique » est considéré comme un volcan toujours actif. Le risque d’éruption majeure au Japon n’est pas nul bien que faible, comme l’ont montré deux évènements cette année : en Août, l’éruption du Sakurajima à Kyushu qui a craché ses cendres sur la ville de Kagoshima, ou encore en Novembre où une nouvelle île est soudainement apparue au milieu de l’océan suite à une éruption sous-marine

Ces évènements ne sont pas mystérieux, car le Japon se trouve au croisement de quatre plaques tectoniques sur la ceinture de feu du Pacifique. C’est pour cela que ces terres sont là ! L’inconvénient étant que l’activité géologique y est très présente et est donc à l’origine de mouvements et de tremblements de terre fréquents. Plusieurs milliers de secousses se produisent chaque année, sans que cela soit particulièrement gênant pour les habitants. Mais quelquefois les dégâts sont plus conséquents comme ce fut le cas en 1995 dans la ville de Kobe au milieu de l’île de Honshu, ce qui a fait modifier les codes de construction japonais.

La conséquence des tremblements de terre importants qui ont lieu au large sont bien sûr les tsunamis, quand les vagues se font hautes et viennent immerger les côtes surpeuplées du pays ; le relief du centre des terres étant trop escarpé pour y développer l’activité économique. On se souvient tous des ravages en 2004, à Sumatra en Indonésie, quelques milliers de kms au Sud. Sans oublier la terrible triple catastrophe du 11 Mars 2011 dans la région du Tohoku : un tremblement de terre de magnitude 9,0 à 130km à l’Est des côtes qui a engendré un tsunami avec des vagues de plus de 15 mètres de haut qui sont entrées 10km à l’intérieur des terres et ont dévasté la centrale nucléaire côtière de la ville de Fukushima. Puis des répliques du tremblement ont suivi des jours durant au Japon.

Le problème nucléaire est ainsi une conséquence d’autres phénomènes à risques qui entrent en jeu, je ne vais donc pas en parler plus que cela. En effet, je n’ai pas fini avec les catastrophes naturelles ! Il y a aussi les typhons : des successions de vents violents qui traversent l’Asie du Sud Est à l’automne, comme Haiyan aux Philippines fin Novembre ou Wipha mi-Octobre au Japon.

Et pour achever le tableau, il y a les tensions géopolitiques de la zone orientale. Le Japon noue des relations plutôt glacées avec ses voisins d’Asie que sont la Chine, où des discordes se font entendre sur des îles revendiquées de part et d’autre avec interdiction peu respectées de survol aérien, et avec le régime politique de Corée du Nord, particulièrement prompt à des attaques militaires sans annonces préalables.

Je pars en connaissance de causes que l’Europe est un paradis terrestre comparée au Japon, qui a un profond respect pour la nature afin que celle-ci ne se fâche pas trop et pour éviter le « Big One », la catastrophe naturelle suprême qui ensevelira le pays d’un seul coup dans les profondeurs du néant…