Et de 5 (suite), mes voyages au Japon

Suite du récapitulatif contextuel de mes quatre précédents voyages au Japon.
Lire ici : mes 2 premiers voyages au Japon.

Troixième séjour : on est en 2011, année spéciale pour le Japon car le pays fait l’actualité en ce 11 mars. Une triple catastrophe survient avec un tremblement de terre dans l’océan pacifique qui provoque un tsunami au large des côtes Nord-Est du Japon et met en défaillance une centrale nucléaire dans la préfecture de Fukushima. Le pays se veut rassurant mais les touristes quittent l’archipel, moi je me suis promis d’y retourner rapidement en soutien. Ça tombe bien, je discute quelques mois après sur Skype avec une amie nippone, sœur d’une japonaise vivant à Paris, et je décide de ce voyage pour se rencontrer. Je ne suis pas complètement fou, elle habite à l’autre extrémité du Japon par rapport à la zone touchée et aux répliques du tremblement de terre qui ont cessé car je voyage en Décembre, soit 9 mois plus tard. J’opte pour un vol-aller avec escale à Séoul, en Corée du Sud, mais suite à des grèves à Roissy, je rate la correspondance… ça a pu s’arranger facilement ensuite.

Je visite donc la petite ville de Yamaguchi, Fukuoka sur l’île de Kyushu au Sud-Ouest, je séjourne à Hiroshima, passe Noël à Kyoto et assiste à la nuit du réveillon à Osaka. Cette fois c’est donc l’hiver, il fait froid et il y a beaucoup de vent. Kyoto, ville préférée des français me laisse un très mauvais souvenir par ses longues avenues glaciales et peu festives ; Hiroshima un très bon avec cet émouvant dôme de la bombe atomique et reposant sanctuaire de Miyajima ; et Osaka que je voulais voir davantage me charme. J’expérimente aussi le train express Shinkansen ou le fameux hôtel capsule que je trouve fabuleux. Je commence à parler respectablement japonais et cela augure du meilleur pour la suite.

Quatrième voyage : année 2013, rien ne va plus, mon train-train commence à me lasser et je réfléchis à mon projet de visa vacances-travail. Ce n’est pas très précis mais le Japon me manque chaque jour. Le taux euro-yen exécrable ces dernières années remonte et mon cousin, qui sait que j’adore le japon (comme toute ma famille) irait bien avec un modeste guide comme moi. C’est une formidable bonne raison pour y aller à l’été, en plus cela me permettra de voir le regard d’une personne qui a vu quelques autres continents face à cette destination que je trouve unique.

Back to the basics avec un Tokyo-Kyoto pour 15 jours. Là, je me sens bien, je maîtrise les lieux et les coutumes, un peu moins bien la langue car j’avais un peu abandonné le japonais depuis plus d’un an, faute de motivation. Au programme des nouveautés, la toute nouvelle tour Tokyo Sky Tree parmi les plus hautes du monde, Yokohama, banlieue de la capitale ; Hakone lieu habituel de week-end prolongé des japonais où il y a une montagne qui rejette du souffre et où l’on mange des œufs durs à la coquille noire ; puis un retour à Nara pour boucler la boucle. Kyoto ne m’intéresse toujours aussi peu, en plus en été c’est purement intenable sous 41°C.

De bien belles expériences qui ne m’ont jamais déçu dans leur globalité. Je sais à quoi m’attendre et c’est pour cela que j’y vais. J’attends désormais de voir de mes propres yeux le printemps si sacré au Japon, période touristique par excellence dont je vais enfin pouvoir profiter, en plus de lieux insoupçonnés que je n’aurais sans doute pas visité sans le temps que j’aurai avec moi en habitant sur place.