
C’était il y a 1 an, le 14 mars 2014 que je me trouvais à Roissy-Charles de Gaulle pour mon départ vers l’aventure, et c’est ce même jour que je me retrouve en partance pour la France depuis Tokyo. 363 jours sur l’archipel japonais et quelques instants d’errance avant un retour connu mais difficile à appréhender.
J’ai passé ma dernière semaine de séjour dans un appartement sympathique près de la station de train Gotanda. Un quartier insoupçonné où il fait plutôt bon vivre en tant qu’habitant de Tokyo. Pas très intéressant touristiquement parlant ni même notable en terme d’espace commercial, une zone banale mais plaisante. Situé aux abords d’une rivière charmante et calme, elle est bordée par des arbres aux branches encore bien vides de pétales.


La période préfloraison est un entre-deux peu satisfaisant. Pas désagréable car le temps redevient clément, pas exceptionnel car le charme de la nature n’opère pas encore. A l’image de Asakusa qui retrouve quelques touristes afin de s’échauffer en prévision de la fin du mois. Les bords de la rivière Sumida sont au calme avant de voir débarquer les promeneurs pour observer les arbres. Je jette un coup d’œil vers la Tokyo Sky Tree, en essayant de profiter des derniers instants où je peux l’admirer directement, sans pression, sans contraintes. Cependant le cœur n’y ait pas pour poursuivre comme si de rien n’était. Je repense à la période un an plus tôt où je profitais sereinement de ces mêmes lieux.


Malgré tout, ce petit déménagement m’a permis de rassembler mes affaires à l’aube du grand départ. Juste de quoi confirmer l’idée que tout faire rentrer dans des valises destinées à la soute et à la cabine d’un avion ne sera pas chose aisée. Plusieurs moments de tri et de réflexions intensives ont été nécessaires pour juger de l’arrangement de ces bagages en adéquation avec les limites autorisées. Malheureusement une chose semble certaine, il est déjà difficile de ramener toutes les affaires avec lesquelles je suis parti, alors il semble exclu que je fasse du shopping de dernière minute. Ainsi pas de cadeaux-souvenirs à ramener à quelques proches, certes, mais pas non plus de dépenses pour s’offrir des plaisirs consuméristes ou de collections. Et ça, c’est plus difficile à supporter.

Moments importants, il y a aussi les derniers repas dont je peux me régaler sur place. J’opte notamment pour un Sukiyaki, une sorte de fondue avec de la viande et des légumes qui cuisent dans une grande marmite au centre de la table et où l’on pioche ce qui nous fait plaisir pour le manger dans son petit bol avec un œuf cru. Le tout est agrémenté d’une sauce légèrement sucrée qui ajoutée à l’œuf donne un goût irrésistible selon moi. Et on finit par faire cuire des udon, mes nouilles préférées dans la marmite pour terminer le repas.


Arrive le 14 Mars, dernier matin, dernière journée avant un décollage en soirée. Pour ce vol j’ai opté cette fois ci pour un aller simple avec une compagnie du Moyen-Orient dont les tarifs sont imbattables. Avec les dépenses effectuées au cours de l’année, c’est l’occasion de tenter cette économie. La contrepartie est d’être patient car avec l’escale à Abu-Dhabi au Emirats Arabes Unis, le voyage devra durer 24 heures dans le meilleur des cas, dont 21 heures dans les airs, contre 12 heures dans un trajet direct. Peu importe, je ne suis pas très pressé et curieux de ces compagnies.

Passage par la douane qui invalide définitivement mon titre de séjour de résident japonais, avant de monter à bord du premier vol de 13 heures jusque dans le golfe qui se passe à merveille. L’avion est spacieux et rempli seulement à moitié, le repas correct, l’écran de divertissement supérieur à la normale en taille comme en qualité. J'ai dormi presque 10 heures durant ce trajet ce qui fait que je ne l’ai pas vu passer. Arrivé à Abu-Dhabi, c’est différent je m’aperçois que ma correspondance pour Paris à décalé son heure de départ de près de 5 heures ce qui me fait plus de 7 heures à attendre dans les halls de l’aéroport qui n’est ni très important et surtout peu intéressant à parcourir. La seule satisfaction est d’avoir à disposition un réseau Wifi gratuit. Après ce long temps à vérifier les panneaux d’affichages, j’emprunte donc un vol bien plus rempli que le précédent, plus classique au niveau du confort rudimentaire de la classe économique. Ces 7 dernières heures auront été sans être insurmontables, plus éprouvantes du fait de l’attente subie.




Finalement me voilà revenu en France. Presque prêt à reprendre une vie normale après cette parenthèse extraordinaire que je ne regrette pas et dont je me souviendrai longtemps.
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